Dubois (brasseur et coutelier)

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non daté – document Mme M. Van Mol

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Le même endroit aujourd’hui


Paul Dubois exploita d’abord une brasserie qui se trouvait après les Quatre Coins en face de l’ancienne gendarmerie. Elle brassait une bière de haute densité la « Gibraltar », nom donné parce que les bâtiments se situaient rue de Gibraltar. À l’époque de la brasserie il y avait un puits dans l’usine, comme dans beaucoup de maisons. Le puits était utilisé pour ravitailler la brasserie, sans jamais tarir. Gembloux était riche en sources en ce temps là. Il a arrêté ses activités brassicoles peu après la fin de la première guerre mondiale.

A noter que suivant le plan de Vandermaelen de 1850, deux brasseries se trouvaient déjà alentour à l’époque:  le brasserie Docq (du bourgmestre) et la brasserie Hubin. Sans compter la malterie Robert (à l’ancienne Maison Internationale). Une brasserie Hubin occupait aussi le parc d’Epinal (Château du Bailli) à la fin du 18é siècle.

 

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des aspects de l’ancienne industrie au sein de la rue de Gibraltar

Paul Dubois tenta l’aventure de la coutellerie ensuite et fonde en 1920 , La société « Forge et coutellerie Dubois » dont la marque était nommée « La Guêpe ».

Il produisit des patins, et se spécialise dans la forge à chaud des lames d’orfèvrerie et des couteaux monoblocs. Mais il fut contraint d’arrêter aussi cette industrie à cause de la concurrence étrangère aux prix plus intéressants. Il se tourna alors vers le travail du plastique et reçu des commandes du coutelier Léon Laets pour construire des manches en plastique…(lequel Léon Laets se tournera vers le plastique aussi vers 1948). Dubois avait épousé une fille Vandenborre, de Bruxelles, dont les parents ont été à l’origine de la création de l’enseigne des magasins du même nom.

Les deux fils de Paul, Gérard et Roger, continuèrent l’affaire en prospérant, construisant des produits plus élaborés, comme des seaux, des mannes, etc.


Vu leur succès et leur affaire prenant beaucoup d’ampleur, leurs locaux devinrent vite trop exigus. Les deux frères rachetèrent alors la sucrerie de Sombreffe (arrêt des activités sucrières en 1958)  pour s’agrandir et continuer leur activité plus confortablement.

 

 

Les deux entrées de l’usine à Sombreffe, à gauche, rue Hanoteau
et à droite Chaussée de Nivelles (images © Google Earth Pro)

 

A noter que le frère de Paul, Jules Dubois était propriétaire de la ferme d’Enée. Il était ingénieur agronome et il aurait fait ses études à l’institut Agricole de Gembloux. Personne émérite et d’une grande culture, il représentait à l’étranger les agriculteurs de Belgique, et de ce fait il a été appelé à faire de nombreux voyages, jusqu’en Chine et aux Etats-Unis d’Amérique. Son fils, lui-même a repris la ferme.

 

Pour voir en grand…

 

Sources

– Témoignage de Alphonse THOMAS,  originaire de Balâtre Saint-Martin, arrivé à Gembloux en 1944. Electricien à la sucrerie de Gembloux et puis travailleur chez Electrabel -Esmalux – Esma, il a commencé comme releveur de compteurs, percepteur des taxes de consommation et puis chef de réseau

– Delcampe.be
– Google Earth Pro mars 2019 (Sombreffe)
– Samaravia.be

– Cercle Royal Art et Histoire
« Gembloux Autrement » par  Marc Delforge
– Pierre Nederlandt – La Coutellerie à Gembloux – 2007 – Presses Universitaires Liège.

Remerciements particuliers à: Alphonse et Stéphane Thomas

Jm Gilles – 2019

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