Ange gardien (potale)

À l’entrée de l’abbaye de Gembloux se trouve la potale  dite « de l’Ange gardien ». Cet édicule érigé dans la première moitié du 18e siècle est parfois aussi appelé « le reposoir ». Construite en pierre et brique, elle se compose d’une niche entourée d’ailerons et posée sur un socle. Derrière une belle grille en fer forgé se trouvait une copie de la statue d’ange réalisée par le sculpteur namurois sur bois et sur pierre, mais aussi architecte, Denis-George Bayar, auteur aussi des stalles de l’abbatiale Saint-Guibert. L’édifice est classé au Patrimoine immobilier de Wallonie au 12 juillet 1978

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La statuette originale a été retiré en 1979 et est aujourd’hui conservée par un particulier.  A droite de la potale se trouvait un banc dit « des mînteux » (les menteurs). Voir aussi l’article sur le Passage des Déportés.

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© KIK-IRPA, Brussels (Belgium), cliché M120097 – non daté

On voit sur cette photo non datée, que l’édifice est surmonté d’une croix bourgeonnée (tout comme au-dessus de la porte de la Chapelle des Remparts). Une photo antérieure reprise sur le site de l’IRPA, datée de 1930, montre l’édifice sans croix (voir ci-dessous). Photo de 1930 attribuée à tort à Lucien Hoc (qui avait 11 ans à l’époque).

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source Delcampe.be

En 1898, une procession sur la place. Sur la droite, l’hôtel de l’Emprereur et la rue Sigebert. Sur la gauche, la potale de l’Ange Gardien, devant le mur d’enceinte de la ferme abbatiale.

 

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Voici un document qui a une part de mystère… Il s’agit d’une peinture de Ferdinand Marinus (1808-1890), directeur de l’Académie des Beaux-Arts à Namur, datant de 1854. La peinture se trouve dans la salle de réunion du Conseil Provincial à Namur (1987)

Dans « Promenade au Coeur de la Vieille Ville » de Marc Pirotte – Office du Tourisme asbl – Imprimerie l’Orneau 1987, l’auteur remarque:

« cette toile intrigue car une chapelle, ressemblant à s’y méprendre à celle de l’Ange Gardien, située contre le mur de la ferme abbatiale, y figure au départ de la rue (ndlr: du Tribunal). Une question se pose alors: s’agit-il d’une composition de l’artiste qui a volontairement représenté sur une même toile deux sites typiques de Gembloux ou bien cette chapelle fut-elle d’abord construite dans l’actuelle rue du Tribunal puis transférée vers la ferme abbatiale ? Faute de documents permettant de faire des recoupements, la question demeure entière ». (fin de citation)

 A vos recherches..

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source Delcampe.be

 A droite se trouvait le banc des menteurs (li banc des mînteux- en wallon). Naguère nos aînés aimaient s’y asseoir et raconter des histoires -pour passer le temps – peut-être pas toujours tout à fait vraies…d’où sans doute son nom.

 

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photo courtoisie Philippe Depireux

La potale, le banc des menteurs (sur lequel se trouve Jo Lemaire) et des commerces (boucherie, librairie..) actuellement l’Office du Tourisme.

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Dessin de André Mohimont – 1972

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carte postale Delcampe.be – années 60 ? – 

 

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La potale dans son environnement en 1971 – Photo de Robert Nicolas.

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vue arrière

 

 

Pour voir en grand….

 

Sources

Institut Royal du Patrimoine Artistique (KIKIRPA)
Delcampe.be
Marc Pirotte – Promenade au coeur de la ville – 1987 – imprimerie de l’Orneau.
Remerciement : Philippe Depireux – Robert Nicolas – Pierre Fourneau

Jm Gilles – 2019



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